Fardeau, anxiété, dépression et stratégies de coping chez les aidants familiaux : étude du bénéfice des groupes de parole

Margaux Terrien. Mémoire de Master 2 : Psychologie clinique du développement. Evolution, involution & handicap : Strasbourg : 2017.

• Pdf, 100 pages.

 Site éditeur : www.sudoc.abes.fr.

• résumé :

Au cours de mon année de Master 2 en Psychologie du Développement à l’université de Strasbourg, j’ai pu effectuer un stage dans deux EHPAD. Je décris dans la première partie de cet ouvrage, mon processus de professionnalisation. La deuxième partie de cet écrit est consacrée à mon mémoire de recherche. L’entrée en institution de la personne âgée est un acte symbolique qui peut être vécu comme un choc pour la personne et également pour sa famille. Cette institutionnalisation survient lorsque le maintien à domicile n’est plus possible et souvent suite à l’épuisement de l’aidant principal. Dans cet ouvrage, nous aborderons l’importance du rôle de l’aidant auprès de la personne âgée dans ce processus d’institutionnalisation, ainsi que les répercussions de la relation d’aide sur la santé de l’aidant et de l’aidé. -Nous proposerons de les soutenir en mettant en place un groupe de parole pour les aidants familiaux au sein d’un EHPAD. Le but de cette recherche étant d’objectiver les bénéfices d’un tel groupe en supposant qu’il permet de diminuer le fardeau, l’anxiété, et la dépression de l’aidant. Dans un second temps, nous explorerons l’évolution des stratégies de coping. Cette recherche auprès de 4 aidantes participant au groupe de parole pendant trois mois a montré une tendance à la diminution du fardeau et de la symptomatologie dépressive mais pas de l’anxiété de l’ensemble du groupe. L’exploration de l’évolution des stratégies de coping a révélé une diminution plus importante des stratégies de coping centrées sur l’émotion au regard des deux autres centrées sur le problème et centrées sur la recherche de soutien. La littérature fait état d’une corrélation entre l’utilisation des stratégies centrées sur l’émotion et l’augmentation de l’anxiété et de la dépression. Nous pouvons supposer alors que la diminution de l’emploi de cette stratégie tendra à diminuer ce type de troubles.

Ces résultats préliminaires tendent à confirmer l’intérêt et les bénéfices d’un accompagnement des familles via un groupe de parole. Il conviendrait de répliquer cette étude sur un échantillon et sur une période de participation au groupe plus important. Etendre ce type de dispositif dans les EHPAD permettrait de favoriser l’insertion des familles dans l’accompagnement des résidents. D’autant plus que les auteurs s’accordent sur les répercussions de l’épuisement de l’aidant sur la santé du proche qu’il accompagne.