Poliomyélite antérieure aiguë (PAA).

Affections inclues : (synonymes et formes) : poliomyélite, poliomyélite antérieure aiguë, maladie de Heine Médin, paralysie infantile Y compris : syndrome post-polio (SPP)

La poliomyélite, maladie infectieuse (virale) invalidante qui a disparu des pays industrialisés depuis plus de 20 ans, a causé des épidémies très importantes jusque dans les années 50 (apparition du vaccin obligatoire). Les épidémies touchaient d’abord les enfants (d’où le nom de " paralysie infantile ") et on compte donc encore de nombreux adultes d’âge mûr touchés (quelques enfants, nés en général en Afrique, peuvent aussi présenter des séquelles de polio). Le virus de la polio, transmis de façon oro-fécale (mains sales, aliments), s’attaque à un endroit précis de la moelle épinière (" corne antérieure "), entraînant des paralysies sans troubles associés (ni troubles sensitifs, ni troubles urinaires ou génito-sexuels).

Les paralysies, qui peuvent paraître modestes au regard d’autres handicaps, sont en fait très variables, de l’atteinte d’un seul membre à une paralysie générale (tétraplégie) avec atteinte des muscles respiratoires. Elles entraînent souvent des déformations importantes du squelette (en pleine croissance chez les enfants).

Les personnes victimes de la polio, aujourd’hui âgées pour la plupart de plus de 40 ans, sont souvent bien insérées socialement, au prix d’efforts importants, et elles ont fait partie d’une génération pour laquelle le " retour à la normale " et l’indépendance économique étaient l’objectif absolu.

La création de l’APF en 1933 est l’œuvre de quatre jeunes " polios "...

Aujourd’hui plus âgées, ces personnes éprouvent souvent quelques difficultés liées au vieillissement normal (perte de force, et parfois prise de poids) et à une usure prématurée du fait d’une sollicitation plus importante du corps pendant toute la vie. Certaines, qui marchaient avec des cannes, doivent recourir à un fauteuil, etc. On a craint une réactivation du virus dans l’organisme. On sait que d’autres personnes handicapées (paraplégiques par ex.) éprouvent les mêmes difficultés après une longue durée de vie avec leur handicap. Aussi la notion de syndrome post-polio (SPP) doit-elle être réservée à une association de signes cliniques, en eux-mêmes non spécifiques, mais dont l’ensemble et l’inscription dans l’histoire de la maladie sont évocateurs, et dont l’hypothèse étiologique principale est un dysfonctionnement de l’unité motrice dû à un travail excessif ou à un vieillissement prématuré des unités motrices affectées par la polio.


Préserver son autonomie avec une poliomyélite : témoignage de Marie-Louise

Vidéo : www.youtube.com.


Grâce à un nouveau financement destiné à protéger chaque année 370 millions d’enfants de la poliomyélite, l’humanité est sur le point d’éradiquer la poliomyélite une fois pour toutes.

Page web : https://ec.europa.eu, 11/10/23.



Voir aussi la rubrique ci-dessous : Autres sources d’information sur la Poliomyélite.